Il s’agit du témoignage d’une ville : Athènes.
Septembre 2012 : elle porte sur ses murs les stigmates d’une situation économique et sociale.
La crise de 2008 a alors éclaté il y a 4 années. Des mois et des mois qu’Athènes souffre ; pour beaucoup il s'agit d'une agonie. Des immeubles, puis des rues sont abandonnées. Le vide se fait. Athènes se prive de ses individues comme l’Europe la prive de démocratie.
De ces nombreuses rencontres demeurées hors champs, les paysages s’en inspirent pourtant. Pas de visages, mais leurs ombres se dessinent pourtant sur les murs de la ville.

Il s’agit d’un parcours : en partant du port du Pirée bradé aux chinois, en passant par Omonia - quartier symbole de travail du sexe, de toxicomanie, d’immigration et de violences exacerbées, pour finir par l’ancien aéroport d’Athènes comme déserté en un éclair et le village olympique, impassible.

La ville et le village olympique deviennent chacun le miroir de l'autre.


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This is the testimony of a city: Athens.
September 2012: it bears on its walls the scars of an economic and social situation.
The crisis of 2008 broke out four years ago. For months and months, Athens has been suffering; for many, it is an agony. Buildings, then streets, are abandoned. Emptiness prevails. Athens is deprived of its individuals just as Europe deprives it of democracy..
From these numerous encounters left out of sight, the landscapes are nonetheless inspired.
No faces, but their shadows are nonetheless drawn on the city's walls.

This is a journey: starting from the Piraeus port sold off to Chinese, passing through Omonia—a neighborhood symbolizing sex work, drug addiction, immigration, and heightened violence—to end at the former Athens airport, deserted in a flash, and the Olympic village, impassive.

The city and the Olympic village each become the mirror of the other.
"The political space is one of action and appearance. It is where the community (or its absence) becomes perceptible and remarkable. In a sense, then, it is the city."
Benoît GOETZ, La dislocation, Architecture et
philosophie, 2002

«L’espace politique est celui de l’action et de
l’apparence. C’est là que la communauté ( ou son
absence) devient perceptible et remarquable.
En un sens, donc, c’est la ville.»

Benoît GOETZ, La dislocation, Architecture et
pholisophie, 2002

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