Brute Minou – Punk!Rock bien léché
Brute Minou French band Music video made in Hamburg by Chloé Kaufmann and with Leïla Seri and Jane Roques-Fischer.
Contact e-mail : bruteminou666@gmail.com
Bandcamp link : specific.bandcamp.com/album/brute-minou
Un premier disque de Brute Minou => A écouter ici
Premier disque pour Brute Minou, quatuor féminin aux trois quarts, qui nous envoie en moins de vingt minutes ce qui ressemble à un set urgent où tous les curseurs sont poussés au taquet. Textes, son, morceaux, tout est au point de rupture jusqu’aux jeux de mots qu’il fallait oser, parce qu’ici on est là avant tout pour faire du bruit sans intellectualiser à outrance.
C’est libérateur, il suffit d’écouter la pulsation cardiaque qui se dégage des huit titres pour capter l’énergie qu’elles envoient et la laisser nous prendre. Se déhancher, s’électriser et savoir s’amuser sans tout hachurer ni sous peser. Ce n’est pas pour autant qu’il faudra dénigrer le propos.

S’il semble s’engager avec légèreté et quelque inconséquence, celle-ci est à deux vitesses et il ne tient qu’à nous de pousser les rapports. Rien n’est fortuit, rien n’est gratuit dans ce qui est dit. ‘FIFA 2016‘ (titre de l’année attrape geek) et ‘Black Minou‘ sont les preuves directes de l’intelligence que peut développer un texte bref, car elle suppose avant tous que les auditeurs feront appel à la leur.
Rock, punk et tout ce qu’il y a au milieu (une pincée de grunge), ce qui les réuni se passera bien du jeu des étiquettes. Il faut dire qu’en faisant tourner le vinyle on a envie de tout sauf de définir ce qu’on entend. Au début on se dira «tiens c’est ptet un peu du rock qui a connu les 90’s, blablabla», puis : « ptet qu’au fond on s’en fout ». Des riffs simples, lourds, binaires et quand on veut pousser plus loin c’est notre derrière qui se met à bouger, nous commande en nous disant que Brute Minou s’écoute surtout avec son corps.
Il y a des disques comme ça qui font la différence par une simplicité aussi franche qu’insolente. Brute Minou ne cherche pas à être sophistiqué, ni compliqué. Brut et attachant à la fois, ça sent la fraîcheur des défis de soirée. Et comme le montre la pochette, c’est un jeu. On joue à l’amour, on s’envoie quelques cannettes, on s’amuse et on prend le besoin de lâcher du leste avec sérieux. C’est le meilleur moyen d’éviter de se noyer dans les nuages de xanax et de prozac.
Un disque sorti chez Specific Recordings, qui soigne autant ses choix que ses éditions vinyles. Pour l’occasion la face b présente une magnifique gravure de masque de chat (que les premiers acquéreurs auront eu la chance d’avoir en prime).
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