Pascals, comme leur nom (ou prénom) l’indique, les PASCALS, menés par le lunaire Rocket Matsu, se sont regroupés à Tokyo autour d’une ambition insolite : assaisonner à leur sauce les compositions de Pascal Comelade, maître queux des musiques instrumentales sans appellation contrôlée et objet d’un culte fervent au Japon. Mais cet orphéon d’autodidactes touche-à-tout est vite sorti de son rôle de simple groupe de reprises. Spécialisé dans le délice mélodique et la fantaisie orchestrale, il colore ses albums et concerts aux sons de polkas déglinguées, de valses hérissées de cordes et de flûtes à bec, d’emprunts ludico-mélancoliques à Moondog, Henry Mancini ou Brian Eno. Capables de transformer la musique en tourbillon, les PASCALS, menant vaillamment leur barque chargée d’hommes et d’instruments, soulèvent l’auditeur jusqu’à lui faire ressentir une forme heureuse de vertige. Forgée dans un bric-à- brac sonore et vocal mis au service de l’invention musicale, leur belle entente est un régal aussi auditif que visuel. Les amateurs de concerts qui décoiffent sont prévenus : ces musiciens pleins de doigté leur décolleront vigoureusement les racines.
Groupe japonais inclassable, entre nostalgie fragile et expérimentation délirante, ils étaient de passage à La Générale le 20 juillet pour rencontrer les parisiens et expérimenter avec leur instrumentarium étrange, à base de jouets, de scies musicales et autres toy pianos …
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